Compte-rendu de l'atelier de formation : " Elevage et Risque "
(6-7 Septembre 2005, Saint-Martin de Londres, France)
Risque et Epidémiologie (santé)
Eric Etter, chercheur dans l'UR Epidémiologie du département EMVT/CIRAD, a
mis en exergue dans sa présentation la question de l'appréciation des risques par rapport à la
perception des risques dans l'analyse quantitative du risque, aujourd'hui développée en méthode.
Si l'appréciation des risques se réfère à un référentiel scientifique qui nous est connu et aboutit
à une estimation qualitative et quantitative des risques, la perception des risques se réfère à
la subjectivité des ressentis (psychologie) et au référentiel culturel et symbolique. Dans ce
nouveau cadre d'analyse du risque, la gestion des risques (par les politiques) est un compromis
entre l'appréciation et la perception, compromis en terme d'efficacité, de faisabilité et d'impact.
Bernard Faye, Chef de mission au CIRAD–Département Emvt, a différencié dans
un premier temps la causalité (comme phénomène certain) du risque (qui implique une probabilité ou
une conjecture, Tillon, 1987). Dans ce cadre, le facteur de risque est une part de la cause sans
être la cause. L'auteur va dès lors distinguer les marqueurs de risque, " paramètre non modifiable
de l'environnement ou une caractéristique non modifiable d'un individu dont la présence s'accompagne
d'une augmentation de la probabilité d'apparition d’un trouble sanitaire ", des facteurs de risque
définis comme des paramètres, pratiques ou caractéristiques modifiables par l'homme. L'analyse des
facteurs de risque constitue un outil utile pour responsabiliser les éleveurs au travers de leurs
pratiques face à une maladie (approche des pratiques à risque direct, indirect, indicatrice, notion
de seuil, etc.) mais aussi approcher les profils psychologiques des éleveurs (les pratiques à risque
reflètent un certain type de comportement face au risque).
Philippe Sabatier, EPSP-TIMC UMR 5525 Ecole Vétérinaire de Lyon, introduit
les différentes approches d'un système complexe, notamment l'approche analytique (dissociation du
système en composants élémentaires) et l'approche fonctionnelle (recherche des états d'équilibre
d'un système dynamique). La principale difficulté relative à l'approche des systèmes vivants est
qu'ils sont reliés au milieu extérieur dont ils cherchent à se distinguer en permanence (" soi "
et " non soi "/ s'adapter ou adapter son milieu). Après avoir présenté différents systèmes (systèmes
simples, systèmes spatiaux, etc.), l'auteur souligne la complexité des modèles épidémiologiques,
liée en partie à la nécessité de prendre en compte la question du transfert d'échelle depuis l'animal,
le troupeau jusqu'à la région.
Questions-réponses sur le thème
(12 Ko.)
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Risque et Sciences politiques
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